Comme Zouc, ou comme Les Deschiens dont elle a fait partie, Tiphanie Bovay-Klameth transforme le local en universel, avec un sacré pouvoir comique et beaucoup de talent et de tendresse pour l’humain.
À la manière de son précédent spectacle D’autres, qui explorait comment une communauté vit un deuil et prépare une soirée de gym, Paix est un « documentaire » sans voix off. Tiphanie Bovay-Klameth y incarne chaque personnage pour peindre un fragment de notre société. Grâce à sa gestuelle millimétrée, son sens aigu de l’observation et une bienveillance rare, on passe du rire aux larmes en reconnaissant nos parents, nos voisins et voisines, nos proches.
Ce deuxième spectacle raconte les efforts d’une société locale qui tente de faire de l’art ensemble, alors que tout semble vaciller autour d’elle. Des scènes de la création de l’oeuvre s’entrelacent avec des moments de vie quotidienne, où chaque personnage lutte pour maintenir une sorte de paix fragile, nécessaire à l’existence du groupe.