Dans le pays de cette histoire, depuis des siècles, n’avoir que des filles est considéré comme une malédiction. Pauvreté, déshonneur et tristesse s’abattent sur les familles sans fils ! Mais Ella naît fille, dans une famille où il n’y a pas de garçons.
Ella est une fille au sein de sa maison, mais pour tout le reste du monde, elle sera Eli, le fils. Elle va à l’école, travaille avec son père, sort. Elle s’accommode de son sort et aime profiter de la liberté accordée au garçon – même si parfois, elle a l’impression d’être une poupée de chiffon, secouée dans tous les sens. Ce qu’elle ne sait pas encore, c’est qu’à 13 ans, on lui mettra une jolie robe et on la mariera de force à un prétendant. Ce sera en même temps l’exécution d’Eli et la naissance d’Ella, avec toutes les contraintes et obligations que les filles doivent subir.
Des images fortes se créent, dans la légèreté d’un décor fait de tissus qui délimitent les espaces ou se transforment en costumes. Inspiré de faits réels, Les filles ne sont pas des poupées de chiffon aborde ces injonctions qui nous étouffent, qu’il s’agisse de traditions, d’assignations sociales ou de projections parentales.