Quand le hip-hop défie la gravité : un spectacle sur le fil.
Le chorégraphe Mourad Merzouki, figure du mouvement hiphop, inscrit son travail au carrefour de multiples disciplines. Après Pixel (présenté au Reflet en 2017) et sa plongée dans l’espace virtuel, il explore cette fois la danse verticale. Merzouki joue avec l’apesanteur : grâce à un astucieux dispositif, le chorégraphe dynamite les codes de la danse hip-hop qui s’appuient sur un solide ancrage au sol. Accroché·e·s à des élastiques ou suspendu·e·s à des filins, les dix danseuses et danseurs occupent tout l’espace, mariant danse verticale et hip-hop dans un spectacle vertigineux. Au sol, sur les murs, dans les airs… Les dispositifs utilisés en danse verticale apportent de nouvelles sensations, l’impression de voler, de l’illusion. Tout semble possible dans cet envol poétique : l’ascension comme la chute, la quête de légèreté comme le jeu de la gravité.