À mi-chemin entre le conte poétique et le bestiaire musical, Tout bêtement est un spectacle théâtral en musique et en chansons où l’on se rêve animal.
Il était une fois des poèmes de Jacques Roman et des illustrations de Carll Cneut. Ensemble, ils formaient une histoire, une histoire d’animaux. Dans une jungle luxuriante, on croise un lapin pressé, un cheval harassé, un souriceau fort costaud, et aussi des oies audacieuses, un poisson conteur et des singes songeurs. Le vibraphone élégant, brillant, à la sonorité lumineuse souligne par ses harmoniques les impressions mystérieuses et volatiles. La trompette, au son cuivré proche de la voix et au timbre profond, apporte à l’univers musical une touche sauvage, railleuse, cajoleuse, terrienne. Ces instruments unis aux voix forment un ensemble de chambre idéal pour ce poème musical.
Tout bêtement raconte un monde et un temps où toutes les bêtes, solitaires ou solidaires, se dressent, s’affairent ou philosophent. Ce monde, c’est le nôtre aussi. L’appréhender, c’est se penser, avec une trompe ou un museau, et se rêver animaux.