Avec un timbre de voix métamorphosé par la langue de ses ancêtres, plus grave et fissuré que d’habitude, Olivia Ruiz livre un spectacle-concert, évoquant le passé de ses aïeux et la mémoire de la Guerre Civile espagnole.
Son énergie scénique débordante et son air malicieux sont révélés au grand public grâce à son tube La Femme chocolat. Depuis cette année 2006 qui la couronne en tant qu’auteure compositrice- interprète, Olivia Ruiz multiplie les moyens d’expression. Avec son roman best-seller La Commode aux tiroirs de couleurs, puis désormais sur scène, Olivia Ruiz exprime le besoin de revenir sur l’histoire de sa grand-mère. Elle s’y livre comme jamais, paradoxalement en chantant les mots des autres : ceux que ses ancêtres ont sans doute fredonnés il y a quatre-vingts ans. Petite fille de républicain·e·s espagnol·e·s ayant fui le franquisme, la chanteuse s’attaque au répertoire traditionnel d’outre-Pyrénées avec une pudeur qui lui sied bien. À travers une sélection du répertoire ibère des années vingt à nos jours, assortie de ses propres chansons réarrangées, elle pose un regard touchant et moderne sur le déracinement.
