Paraît que là-bas, il y a une ligne qui sépare le monde des enfants de celui des adultes. Stella est à sa recherche. En passant de l’autre côté de cette ligne, du côté de ceux qui ont un corps et des soucis plus importants que les siens, de ceux qui jouent avec l’amour et font la guerre pour de vrai, elle pourra enfin devenir grande. « En attendant le jour de mon passage, je me prépare, j’observe pour être fin prête ». Si l’enfance est supposée être le monde de l’insouciance, c’est aussi l’âge des espérances les plus grandes et des questions sur le monde : Pourquoi les grands se font-ils la guerre ? Est-ce qu’il y a des choses que seuls les enfants peuvent faire et pas les grands ? Qu’est ce qui fait peur aux adultes ? Est-ce que tous les enfants ont envie de devenir grands ? Sur scène, évoluent deux personnages, un peu magiques, avec des visages dont les masques évoquent la fraîcheur et l’innocence de deux enfants dans des corps d’adultes. Ils traduisent cette enfance qu’un jour ou l’autre, tôt ou tard, trop tôt ou trop tard, on doit se résoudre à abandonner définitivement pour passer de l’autre côté. Entre clown et poésie, M’envoler se présente comme un conte initiatique sur le passage à l’âge adulte.