Dès sa parution en 1956, « La Visite de la vieille dame » est un succès. Revisitée par la Compagnie De Facto, à travers une perspective contemporaine, elle incite à une réflexion incisive sur la justice, la mémoire et la responsabilité collective.
Le village de Güllen, ruiné financièrement, attend avec impatience le retour de Claire Zahanassian, enfant du pays devenue richissime. À son arrivée, celle-ci annonce rapidement la couleur : elle compte offrir rien de moins qu’un milliard de francs à Güllen. À une seule condition : l’épicier Alfred Ill, qui l’avait jadis trahie après l’avoir mise enceinte, devra mourir… Que choisira la petite commune de Güllen ?
Dans sa mise en scène, Nathalie Sandoz débute l’histoire 70 ans après les faits. La collectivité commémore l’événement à l’instar des drames historiques de notre époque. Les six interprètes – qui se partagent et s’échangent tous les rôles avec talent et habilité – entrent sur scène au sens littéral du terme, revêtent leurs costumes et accessoires et rejouent les faits. Cette commémoration sera-telle l’occasion de reconnaitre leur part de responsabilité et celle de leurs aïeux et aïeules, ou le narratif de la sorcière vengeresse sera-t-il perpétué ?
