La Grande-Duchesse s’ennuie. Qui plus est, elle fait des caprices et refuse d’épouser le Prince Paul, à qui elle est pourtant promise. Comment la dérider ? Pour améliorer son humeur, le général Boum et le baron Puck ont une idée de génie : faire la guerre. Sur ce livret joyeusement satirique d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy, Offenbach construit une partition d’autant plus riche qu’elle détourne habilement la musique militaire.
Les Brigands s’emparent de la satire antimilitariste d’Offenbach et prouvent une fois encore leur capacité à régénérer l’univers follement fantaisiste du compositeur. Spécialistes du genre, ils font de cette oeuvre un feu d’artifice théâtral absolument délirant et d’un humour irrésistible. La mezzo-soprano Isabelle Druet y fait des étincelles en Grande Duchesse capricieuse et légère. L’orchestre dirigé par Christophe Grapperon n’est pas cantonné dans la fosse. Bien au contraire. Aux côtés des chanteurs, les musiciens contribuent à l’atmosphère débridée de cette folie théâtrale, dont la mise en scène de Philippe Béziat tire le meilleur. Rien ne vaut une bonne guerre ! Surtout quand il s’agit d’une guerre d’opérette.