Cette citation de Virginia Woolf a été le point de départ du projet de l’autrice et scénariste franco-suisse Julie Gilbert. Afin de redonner leurs lettres de noblesse à de nombreuses artistes qui ont marqué l’histoire de la littérature, elle a imaginé une bibliothèque mouvante et subjective, constituée de monologues inventés. Écrits par des autrices contemporaines, sur des femmes de lettres disparues, ils sont dits par téléphone… comme un appel de l’au-delà.
Vingt téléphones vintages à cadran constituent donc l’installation de l’artiste protéiforme. à chacun·e de créer ensuite son propre parcours, d’un appareil à l’autre, d’aller d’Olympe de Gouges à la Comtesse de Ségur en passant par la poétesse Anne Perrier ou encore Simone de Beauvoir. Chaque écoute recrée un cocon dans lequel il est nécessaire d’écouter pour comprendre. Il faut tendre l’oreille pour entendre ce que ces femmes ont à dire. Décrocher un combiné pour écouter ces femmes de lettres des siècles passés raconter leur vie et parler de leurs écrits, par l’entremise d’autrices de théâtre contemporaines et interprétées par des comédiennes : une superbe occasion de se régaler des textes de ces artistes de talent à (re)découvrir !