Dans Fake, il est question des troubles de l’adolescence : troubles amoureux, troubles identitaires et du sentiment de solitude. Dans une société où tous les repères s’effritent, les réseaux sociaux changent les règles du jeu, parfois jusqu’à la trahison.
Deux meilleures amies, lycéennes, se parlent plusieurs dizaines de fois par jour, en ligne, au téléphone, s’invitent l’une chez l’autre. L’une rêve de garçons, l’autre non. La première tombe amoureuse d’un musicien anglais avec lequel elle communique sur les réseaux sociaux, la seconde la conseille. Elles se confient l’une à l’autre, soliloquent, se piègent dans leurs propres sentiments, leurs aspirations, leurs troubles. Que devient l’amitié fusionnelle de deux adolescentes quand l’amour surgit ? Qu’est-ce que l’amour quand il est pris au piège des mots ? L’amour se nourrit de déclarations. Le désir, le manque, l’attente sont exaltés par les mots ; et les réseaux sociaux les véhiculent si facilement, si rapidement…
Fake, d’après la pièce de Claudine Galea, autrice dramatique et romancière multi-primée, se penche sur cet âge où tout est possible, le pire comme le meilleur, où on peut se tromper, se perdre, duper et être dupé, mais aussi se trouver, grandir. Les deux jeunes filles de Fake, en quête de consolation, de sens, de vérité et d’absolu sont l’une comme l’autre à un point de bascule. Si l’amour est dangereux, il l’est d’autant plus la première fois, à l’âge où les êtres donnent tout, sans protection aucune.