L’évidente complicité et le talent des comédiennes Claude-Inga Barbey et Véronique Montel servent avec brio cette comédie d’Annie Baker.
C’est la semaine de la promotion de la « Conscience du corps » sur un campus universitaire du Vermont. Phyllis, l’organisatrice et professeure de psychologie, et sa compagne, Joyce, accueillent l’un des artistes invités chez elles : Frank, un photographe célèbre pour ses portraits de femmes nues. Sa présence dans la maison, comme son œuvre, suscitent une tension dans le couple. Tandis que Joyce et Phyllis se chamaillent, le fils adulte de Joyce, sans doute atteint du syndrome d’Asperger, a du mal à s’exprimer physiquement, avec des résultats dévastateurs.
Geoffrey Dyson s’attèle pour la seconde fois à l’écriture d’Annie Baker (Le Reflet l’avait accueilli avec Cinoche en 2016). Il propose une mise en scène sobre et réaliste, faisant la part belle au jeu des comédien·ne·s. Les dialogues entre les personnages – si bien incarnés – sont ainsi servis dans leur plus bel écrin, avec précision et humour.