Armés d’un gros bouquet de roses et d’un large sourire, quatre jeunes étudiants sonnent chez Elena Serguéiévna, leur professeur. lls viennent soi-disant lui souhaiter son anniversaire. Émue par tant de gentillesse, elle les invite à partager un reste de gâteau. Mais peu à peu, le ton change ; ils ne sont là que pour récupérer la clé du casier où dorment leurs copies d’examen final, qu’ils veulent corriger eux-mêmes. Son refus d’accepter le marché plonge bientôt Elena dans une nuit cauchemardesque au cours de laquelle, face au chantage et à la manipulation dévastatrice, elle oppose sa croyance en des idéaux d’humanisme et d’exemplarité. Le texte de Ludmilla Razoumovskaïa, écrit à la fin des années 70, fut interdit par le régime soviétique qui y voyait une critique des valeurs du système en place. Dans ce huis clos sans concession, combat tragique sans vainqueur ni vaincu, Myriam Boyer incarne avec l’humanité et le talent qu’on lui connaît l’enseignante séquestrée. A ses côtés, quatre jeunes acteurs ultra talentueux. Le spectacle, prenant comment un thriller, frappe de plein fouet !
Molière 2015 de la révélation masculine à François Deblock