Après Phèdre ! (théâtre) et Giselle… (ballet), voici le troisième volet de la trilogie que François Gremaud entend consacrer à trois grandes figures féminines tragiques des arts vivants classiques.
L’ambition de François Gremaud est – une nouvelle fois – de mettre en partage avec les spectatrices et spectateurs, l’émerveillement que peuvent provoquer ces arts que l’on dit vivants. Il excelle quand il s’agit de décaler le regard pour offrir de nouvelles dimensions à l’oeuvre première. Il érige la pédagogie en art et magnifie la transmission du savoir.
Dans Carmen. (avec un point), François Gremaud invite Rosemary Standley, à interpréter le chef-d’oeuvre lyrique de Bizet, accompagnée de cinq musiciennes.
Pour ce faire, la chanteuse des groupes « Moriarty » et « Birds on a wire », ici oratrice, évoque les différentes facettes du plus célèbre des opéras-comiques ; la fable qu’il raconte, son esthétique musicale et textuelle et le contexte historique de sa création. Comme la célèbre gitane, la chanteuse a une voix hantée par les émotions qu’elle sait provoquer. Gageons que malgré l’issue tragique de l’opéra de Bizet, il sera ici, comme dans Phèdre ! et Giselle…, question de joie !
