Le chat du rabbin

Le chat du rabbin a mangé le perroquet de son maître. Ainsi le chat se retrouve miraculeusement doué de la parole. Miracle ? Le rabbin se rend bientôt compte qu’il s’agit plutôt d’une malédiction tant ce chat est impertinent, malin et subversif. Résolu de ne pas permettre à cet être dénué de tout sens religieux de dévoyer sa fille, le rabbin finit par instruire le chat pour qu’il puisse passer sa Bar-Mitsva… et s’assagir. Ce ne sera pas chose simple. Dans un décor composé d’une sorte de carriole ingénieuse, suggérant différents lieux, d’un bureau et de quelques tabourets, Xavier Loïra, campe un chat réjouissant. Passant du matou tendre et amoureux de sa maîtresse au sournois filou, il tient tête à tout le monde et, doté d’un bel esprit critique, tient des raisonnements vicelards et malicieux face à Jacques Maeder, émouvant et paisible rabbin. On y retrouve aussi sans mal la ville d’Alger au début du XXe siècle grâce à la présence continue de trois musiciens sur scène, qui parsèment subtilement la représentation de notes orientales. Une fable à la fois philosophique et drôle, qui amène à réfléchir sur notre rapport à la religion et à l’humour, thème d’actualité s’il en fallait, qui s’adresse à tous et dédramatise un peu le sujet.